Culture : le fait du prince. Communiqué de presse – février 2017

Tribune libre / communiqué de presse

Bilan municipal à mi mandat : culture et fait du Prince.

Les Assises de la culture initiées par la municipalité d’Agen en 2015 avaient montré une double ambition :

-Une ambition pour les acteurs culturels : créer des structures de rencontres, des synergies, proposer de nouveaux projets
-Une ambition pour le public : le connaître (une étude fut réalisée), lui proposer plus, l’informer (une nouvelle application est mise en œuvre)

Une contradiction était déjà évidente car dans le même temps fut appliquée une hausse des tarifs des services culturels. Et simultanément une baisse des subventions aux associations (dont sont issus la plupart des acteurs culturels)…

Mais aujourd’hui, en 2017 il y a autre chose de gênant : c’est le fait du Prince. Certaines décisions semblent littéralement tombées du ciel, c’est à dire du bureau du maire.
Deux exemples :
1)Le choix d’un « nouvel événement culturel » chaque année à Agen.
C’est une décision issue des Assises. Et sa mise en œuvre transparente a abouti à la fin de l’année 2016, après l’établissement d’un cahier des charges, le lancement d’un appel à candidatures et la mise en place d’un jury de sélection.
La sélection d’un projet fut difficile. D’autant plus que les contraintes financière exigées – notamment un autofinancement de la moitié du coût total – étaient hors d’atteinte et perturbaient les trois candidats ; et qu’il existait un chevauchement de certaines dates des projets avec des activités déjà existantes (« la nuit des musées », l’initiative « la tête à l’envers » du théâtre Ducourneau)

Cependant, le jury fera un classement et il y aura donc un lauréat parmi les 3 candidats associatifs.
Fin de partie ?… Non car 15 jours après – fait du Prince- est annoncé que non pas un mais deux projets sont choisis et qu’ils seront en concurrence in situ pour l’année 2017.

Cas presque unique en France : les deux événements se succéderont en mai et juin et un seul pourra continuer les années suivantes. Cela signifiera une nouvelle évaluation à la clé. Par un nouveau jury ? Par monsieur le Maire ? Sur quels critères ? La chose est tellement inattendue qu’elle a sidéré !
Le maire a donc confondu émulation artistique et concurrence financière d’entreprises.. Il a confondu synergie culturelle et compétition industrielle !

2) Le deuxième exemple est celui de la Délégation de Service Public du cinéma des Montreurs d’Images
Une clause dans la nouvelle convention 2017pour trois ans est tout aussi sidérante : la subvention municipale accordée est proportionnelle à la fréquentation ! Plus il y a de spectateurs et plus la subvention est élevée. Qui a décidé d’imposer un truc pareil jamais abordé dans les discussions en commission ?… Soyons sérieux : un cinéma qui veut ouvrir les yeux sur les films du monde entier, qui se donne l’exigence de la découverte et donc du risque ne peut pas être subventionnée de cette manière. C’est absurde… C’est ne rien comprendre à ce qu’est un cinéma d’Art et d’Essai. Et à ce qui fait d’ailleurs son indéniable succès.

Alors ? Agen reste peut être une enfant gâtée en matière culturelle.
Non seulement l’offre quotidienne de spectacles est exceptionnelle pour une ville de cette taille. Mais en plus ses acteurs, ses associations, ses agents institutionnels ne se découragent jamais qu’elles que soient les décisions bizarres et inattendues de leur municipalité.
Ça serait quand même bien de ne pas trop jouer avec le feu.
N’est ce pas monsieur le Maire ?..

Jean Philippe Maillos
Conseiller municipal FdG- France Insoumise d’Agen

Les surfacturations des entreprises. Des questions sans réponse.

Communiqué de presse

Quelques remarques après le Conseil municipal d’Agen du 30 janvier 2017

La question des sur facturations de travaux par des entreprises agenaises n’a toujours pas de réponses. (1)

Qu’un miroir de sécurité routière soit -c’est un exemple- facturé 2000 euros est une invraisemblance. C’’est un gaspillage d’argent public, capté ici sans vergogne par une entreprise privée.
Se dire qu’il pourrait en être pareil pour des travaux à plusieurs centaines de milliers d’euros fait frémir.

Alors, il ne suffit pas à l’Adjoint responsable des finances de répondre en conseil le 30 janvier, que « certes cela arrive, qu’il y a des milliers de travaux dans une année dans la ville, que les démarches de commande publique sont très complexes, que tout ne peut pas être vérifié, qu’il ne faut pas être excessif » pour évacuer la question de cette surfacturation de travaux que la ville d’Agen paye et qui profitent à des entreprises indélicates (c’est un euphémisme).
Il y a 3 choses simples à pratiquer immédiatement :
-transmettre à tout citoyen qui le demande la totalité des factures. Il est paradoxal d’entendre dire en conseil que cette transmission ( à celui qui a levé le lièvre) sera limitée à ce que la loi permet… Alors que justement la loi n’est plus restrictive.
-transmettre systématiquement ces factures détaillées, aux conseils de quartiers: bien souvent la simplicité de certains travaux permet une analyse facile par un citoyen impliqué. Les conseils de quartiers ne disposent pour l’instant que d’une évaluation sommaire du montant en amont des travaux
-intervenir auprès des entreprises quand les surfacturations sont avérées. C’est un minimum…
Il y a aussi une nouvelle volonté politique à affirmer.
Aujourd’hui, à force d’avoir, par idéologie libérale, comprimer le personnel communal, fait disparaître les Régies pour pratiquer la sous-traitance ou la Délégation de Service Public, les communes s’aperçoivent, ou font semblant de s’apercevoir, que leurs budgets sont pillés par ces entreprises. On l’a vu à Agen avec la gestion des parkings, on le verra demain avec la gestion de l’eau, on l’aperçoit aujourd’hui avec les travaux des quartiers.
Il serait temps de revenir à la raison en montrant un peu d’insoumission aux pseudos lois du marché et des entreprises.

Jean Philippe Maillos
Conseiller municipal Front de Gauche

(1)cf les articles de presse relatant les propos de Monsieur Aubaret sur les conseils de quartier le 16 décembre.
Dans la vidéo du conseil, l’échange sur cette seule question entre monsieur Lusset , le maire et moi même commence à 1h19.