Compte rendu du conseil municipal du 25 septembre 2017

La vidéo du Conseil est sur le site de la mairie.
Le Conseil sera précédé par un débat contradictoire sur les compteurs Linky avec des représentants d’Enedis (filiale EDF) et le collectif d’opposants. Intéressant car l’incapacité d’Enedis de répondre (ou la volonté de ne pas répondre) aux questions était évidente. La presse s’en est fait largement l’écho.
Conseil :
Un ordre du jour marqué encore une fois par des débats sur les associations sportives (situations -critique pour le SUA football- et subventions) et par le vote du nouvel événement culturel. Quelques thèmes récurrents depuis 3 ans (subvention aux écoles privées, Délégations de Service Public).
Mes interventions :
– Sur le nouveau régime de subventions des asso sportives. Certes une volonté de transparence avec l’établissement d’un barème à points sur des critères sportifs ou sociaux (compétition ou loisir, haut niveau, féminisation, handicap, Quartiers etc.). Louable peut être mais la première application se traduit par l’exclusion d’une association de ce nouveau régime : celle du SUA… Car cela lui serait défavorable… Comprenne qui voudra. Je dirai en Conseil que, de temps en temps, « l’exception infirme la règle ».
-Sur le choix des « Folies vocales » pour le nouveau festival culturel d’Agen chaque printemps (intervention à 1h19 de la vidéo). Je me suis déjà exprimé sur cette question. Ce choix n’est pas pour moi une faute. Même si le public jeune peut se sentir un peu floué. En revanche les modalités intenables du choix (concours in situ, cahier des charges variable) ont laissé des traces. Et, au bout du compte, j’aurais préféré une alternance annuelle entre les propositions des « folies vocales » et des « instants perchés » (une biennale). Mais personne n’en voulait.
En plus « on » a « découvert » ce mois ci que les conditions du festival ont encore changé pour 2018 : ce n’est plus 160000 euros de subvention mais 80000. Du gâchis pour tous ces acteurs culturels car si il y’a bien des choses vivantes à Agen, ce sont eux…
-Sur l’achat d’une œuvre du sculpteur Stratos pour le boulevard piéton. Bof elle est mignonne… Mais heureusement que le nouveau délégataire des crèches (la Maison bleue) fait un don de 20000 euros. Il restera quand même 19000 euros à payer par la ville. J’en ai profité pour revenir sur les prix invraisemblables que les entreprises appliquent aux communes : un équipement de jeu composé d’une petite maison de bois pour le jardin d’enfants du Pin coute 32000 euros ! Le prix d’une Mercedes classe A bien équipée !
-Sur le rapport d’activité de la délégation de service public (DSP) des Parkings (intervention à 3h19 de la vidéo). Chaque année c’est une constante : la découverte d’un taux de rentabilité invraisemblable de VINCI- Indigo (37 %). Cette année il augmente encore : 365573 euros pour les dividendes. Plus d’un million en 3 ans ! Et seulement 40000 euros de redevance à la ville. 30 ans que ça dure. Une faillite des DSP. Mais on continue : on dénonce la convention de DSP pour re-signer avec les mêmes une autre convention de DSP… Certes il y a l’engagement d’investissements dans le nouveau contrat (parking de la gare et réhabilitation du marché parking) . Histoire de passer l’éponge.
-Sur la subvention à la Société Anonyme SUA rugby professionnel : 234000 euros. Ca fait cher l’image donnée. Puisque c’est ce qui est achetée. C’est tout ce que j’ai dit !
Mes votes (et ceux des autres)
-Subventions (hors obligation de l’état) aux écoles maternelles privées : contre (avec PS)
-Nouveau régime subventions asso sportives : contre (avec PS)
-Subvention secours populaire et Resto cœur en baisse en 2016 : contre (avec PS)
-Achat statue Stratos : pour (unanimité)
-Choix Festival Folies vocales : pour (PS contre). Je voulais m’abstenir étant pour le choix (avec des réserves) mais contre la baisse du financement. Mais j’ai pas levé la main…
-Subvention SUA pro : contre (avec PS)
-Autres votes « techniques » : pour
JPhM

Le compteur Linky en débat au conseil municipal

DDM MORAD CHERCHARI CONSEIL MUNICIPAL DEBAT AU SUJET DE LINKY

Article de presse

Fait rare, le maire d’Agen avait convié en ouverture du conseil municipal d’hier soir, les opposants au compteur Linky avec les représentants du collectif agenais et les installateurs de ce compteur dit communiquant, Enedis. Chacune des deux parties avait une vingtaine de minutes pour exposer ses arguments et ensuite, les conseillers municipaux, seuls habilités à prendre la parole et à poser des questions lors de cette assemblée, pouvaient s’exprimer. En premier parla M. Kraunos, qui releva parfaitement le défi du temps alloué. Il énonça les craintes des consommateurs : «Des lignes électriques qui deviennent émettrices de fréquence ; un principe de précaution en matière de santé pas appliqué», citant la loi Abeille sur l’exposition aux ondes électromagnétiques et «le scandale de l’amiante dont on connaissait la nocivité depuis 1890 », un coût d’installation «sous estimé », des abonnés qui «doivent changer leur abonnement car le compteur Linky disjoncte plus facilement » ; des relevés de données personnelles «pouvant motiver les compagnies d’assurances » et autres

Le porte-parole du collectif cita également le fait que «Enedis a donné des consignes à ses poseurs sous-traitants. S’ils se trouvent devant une affiche indiquant que le propriétaire des lieux ne veut pas de compteur Linky, les poseurs doivent ignorer l’affiche et remplacer le compteur.» M. Kraunos précisa que le compteur communiquant «n’est pas obligatoire, il est qualifié d’indispensable. Les milliers de gens qui l’ont jusqu’à présent refusé n’ont pas été attaqués par la loi. » Quant à l’appartenance des compteurs, «ils sont aux communes, les maires en sont responsables depuis le transfert des compétences indiqué par le Code de l’énergie du 1er juillet 2005.» Il dénonça enfin une stratégie dite du léopard, par tâches, pour éviter les réprobations massives.

René Pichan, directeur territorial et Laurent Méric, expert Linky chez Enedis, entamèrent une présentation de la société et du compteur Linky, avec ses avantages : «Il permet le développement des énergies renouvelables car tout client qui produit pourra consommer sa production ; il crée des emplois ; il n’entraîne pas de changement du contrat d’électricité ; il s’installe à la place de l’ancien ; sa pose est gratuite ; il permet de mieux maîtriser sa consommation ; il protège les installations électriques à l’intérieur de la maison contre les risques liés aux orages.»

(…) Depuis décembre 2016, 14 000 foyers en sont équipés sur l’Agenais à raison d’environ 90 par jour. Le déploiement s’effectue en ce moment sur Agen et Boé, dans les mois qui viennent, il se déroulera au Passage d’Agen et à Foulayronnes, avant de gagner toute l’agglomération.

Parole ensuite fut donnée aux conseillers municipaux. Et Jean-Philippe Maillos la prit : «M.Pichan, vous auriez fait un excellent politique car un homme politique ne répond jamais aux questions qui lui sont posées.» Et l’élu du Front de gauche énuméra : les ondes, la captation des données ; le caractère obligatoire ; la stratégie du léopard.

Frontière public-privé

Le directeur d’Enedis répondit : «Le compteur Linky ne diffuse pas plus d’ondes que les chauffe-eau qui fonctionne depuis 60 ans, l’Agence nationale des fréquences a fait des mesures. Les données restent propriété des clients et nous en garantissons la confidentialité, elles ne sont transmises qu’au fournisseur d’électricité. À la demande d’une collectivité, nous pouvons, en effet, indiquer quelle est la consommation de sa ville par exemple, mais jamais d’un particulier» . Ce à quoi Laurent Meric ajouta «nous ne pouvons pas savoir comment est consommée votre électricité, si c’est pour une douche ou pour une télévision.»

Le caractère obligatoire : «Je ne pourrai répondre oui ou non. Le compteur représente la frontière entre le public et le privé. Nous en sommes l’exploitant. Les pouvoirs publics nous ont confié le changement des compteurs dans le cadre de la loi. Ce que nous faisons. Mais sachez qu’on ne fracturera pas une porte pour aller le poser de force. Et il n’y a pas de stratégie léopard.»

Anne Galissaire interrogea sur la durée de vie du compteur Linky. «20 ans, c’est l’amortissement comptable d’un compteur. Mais ils ont une durée de vie supérieure».

La Dépêche . CDL

Sénatoriales : une image pathétique de la démocratie.

 

Communiqué de presse

Se rendre ce dimanche 24 septembre 2017 à la Préfecture d’Agen et traverser dans la grande cour cet attroupement très masculin, poli et policé, constitué des « grands électeurs » est tout simplement pathétique. Grands électeurs alors qu’ils ne sont, comme moi, que des électeurs de second rang parce que déjà – plus ou moins bien – élus.
Et cela pour aller choisir des sénateurs qui ne servent à rien, qui ne représentent qu’eux mêmes et leurs boutiques partisanes ; qui coûtent un bras à la nation et qui vivent au-dessus de nos moyens.
C’est donner encore une fois une image détestable et lourde de dangers de notre république à bout de souffle.
Jean Luc Mélenchon a certes été sénateur il y a longtemps mais il se soigne aujourd’hui avec rigueur dans le grand bain de la France insoumise.
J’ai voté dimanche mais pour personne.
Il est temps de passer à une VI ème république pour redonner son sens à la démocratie. Tout simplement.

Jean Philippe Maillos
Conseiller municipal d’Agen
Grand électeur par défaut de démocratie.