Compte rendu du conseil municipal du 22 janvier 2018

 

La vidéo du conseil est sur le site de la mairie.
Conseil extraordinaire par son lieu de réunion – l’école Langevin du quartier Montanou- et quasi uniquement occupé à la question de sa reconstruction. Ce qui commence à devenir lassant !
Je crois avoir tout dit sur cette question (cf mes trois tribunes précédentes : « école Langevin, la déraison » ; « école Langevin, la saga judiciaire » ; école Langevin, barrage de Beauregard : de quoi sont-ils le nom » ). L’acharnement à construire en zone inconstructible conduit aujourd’hui à une situation totalement bloquée. Il reste un enchevêtrement de recours judiciaires (perdus) et de médiations ministérielles (qui n’aboutissent pas). Le rapport qui nous été proposé confirme l’enfermement en ouvrant encore de nouveaux recours au tribunal contre le PPRI et de nouvelles demandes de médiation auprès de N.Hulot.
En proposant en plus d’entamer de lourds travaux de restauration dans l’actuelle école, cela signifie que ce n’est pas demain que cette école sera reconstruite…
Elle ne le sera peut être pas dans les deux ans qui restent avant la fin du mandat. Et je parie qu’elle ne le sera pas sur le Parc Mathieu.
Il est évident qu’aujourd’hui le débat devient irrationnel. Et la discussion d’un nouveau terrain (autre que le terrain Mathieu) ne peut plus se faire dans des conditions très sereines.
Mes interventions : j’insiste d’abord sur la nécessité d’un plan B autre que le parc Mathieu (45ème minute de la vidéo)… Et ensuite en réponse aux tirs de barrage de la majorité.
Les élus du PS me rejoindront ( ce qui marque un changement de position sur cette question)
Mes votes : contre le rapport (avec PS)

Communiqué de presse de l’opposition

Communiqué de presse de l’opposition

Les voeux de l’Agglo à son personnel : une histoire triste et symbolique.
Les membres du personnel contractuel et vacataire n’ont jamais été conviés à la soirée des vœux organisée au centre des congrès par l’agglomération. Nous l’apprenons et nous en sommes stupéfaits.
Parce qu’ils ont été invités « par erreur » cette année, une lettre leur a été spécialement adressée pour bien leur dire… que ce n’était pas pour eux ! Et comme si la maladresse ne suffisait pas : leur est proposée, pour s’excuser, une galette rien que pour eux un autre jour et à un autre endroit. Pathétique.
Que la leçon soit tirée. Et que dorénavant, lors des prochaines manifestations festives organisées par l’agglomération soit considéré de manière égalitaire l’ensemble des Agents territoriaux .

E.Eyssalet, S. Laffore , C. Pitous, J.Garay (conseillers municipaux Union de la gauche)
JPh Maillos (conseiller municipal France Insoumise)

Une clef pour comprendre le maire d’Agen : De quoi l’école Langevin, le barrage Beauregard et la Technopole Agen-Garonne sont-ils le nom ?

Communiqué de presse

-Une école qui sert à des centaines d’enfants mais que l’on voudrait reconstruire sur un terrain inondable…
-Un barrage sur la Garonne qui ne sert plus à rien mais que l’on voudrait quand même voir renaître…
-Une zone industrielle qui ne sert pas encore mais qui est démesurée et qui détruit 200 ha de terres fertiles…

Derrière ces 3 projets, il y a toujours la même chose : l’incompréhension quasi absolue des exigences écologiques. Qu’il s’agisse d’environnement, de protection de la biodiversité ou de précaution contre les dérèglements climatiques : c’est bien la même carence volontaire chez le maire Jean Dionis et son adjoint Bernard Lusset.

La traduction de ce travers idéologique – car il ne s’agit pas d’incompétence bien sûr ! – est multiple. On retrouve au gré des discours : l’acharnement aveugle à lutter contre toute règlementation ou précaution écologique gênante ; la mise en accusation des fonctionnaires, l’argumentation à géométrie variable dans le temps ; l’ineptie de certains discours notamment dès qu’il s’agit de rivière, de fleuve et de poissons…

Ainsi l’effet de miroir est évident si on se penche sur l’étonnante similarité des comportements de monsieur le maire en ce qui concerne le barrage de Beauregard d’une part et l’école Langevin d’autre part. Et c’est très inquiétant.
Reprenons un peu l’histoire :
1) Pour le barrage de Beauregard, la volonté des associations environnementales (et de fait des ministères de l’écologie successifs) est simple et de bon sens : puisque le barrage a perdu sa fonction, supprimons-le pour retrouver une « continuité écologique » du fleuve et aider une population halieutique de migrateurs extrêmement fragilisée.
Le maire d’Agen n’aura de cesse de contester cette volonté : la première année on l’entendra dire qu’il faut préserver un « patrimoine » (le barrage en tant qu’édifice historique), les années suivantes qu’il faut protéger la prise d’eau d’Agen et les berges, et ces derniers temps qu’il faut construire une usine hydroélectrique… comprenne qui pourra. Quatre ministres de l’écologie successifs (cinq avec celui d’aujourd’hui car l’histoire est longue) diront non.
Bataille perdue donc : en 2018 le site de Beauregard devrait retrouver son arasement naturel, sans le barrage…

2)Pour l’école Langevin, le consensus pour reconstruire cette école délabrée est certes établi depuis longtemps. J’ai rappelé qu’en 2009 la reconstruction sur place (et non ailleurs) est votée en conseil municipal. Mais en 2015, comme sorti d’un chapeau, apparaît dans les propositions du maire… le parc Mathieu ! Beau terrain il est vrai mais fortement inondable et franchement inconstructible… C’est non pour les services de l’état. Et aussi pour quelques personnes raisonnables… Qu’importe pour monsieur le maire car maintenant, il n’y aurait pas de terrain alternatif : c’est le parc Mathieu ou rien ! Monsieur le maire est déterminé. Et commence, une nouvelle fois, la saga contre tous les empêcheurs d’avoir raison tout seul (en vrac : « l’administration figée », la « réglementation risible », « l’entêtement des services de l’état », etc.).
Puis le temps des procès est venu : le Tribunal Administratif dira non, la Cour d’appel administrative dira non.
La médiation auprès du ministère de l’écologie est tentée pour obtenir la modification du Plan de Prévention des Risques d’Inondation? C’est non aussi. En ces temps climatiques réchauffés et perturbés, pas facile d’autoriser de construire une école dans une zone inondable !
La campagne de monsieur le maire continue. On a droit au lancement d’une pétition des parents (qui préfèrent sûrement une école enfin construite à un combat perdu !)
Et pour la première fois de son histoire, le conseil municipal du 22 janvier se tiendra sous le préau de l’école Langevin à Montanou !

Monsieur le maire, s’il vous prenait l’envie d’un autre conseil municipal, en barques, sur le lac de Bajamont, je nous souhaite alors que la Masse ne nous porte pas jusqu’au parc Matthieu par une de ses jolies petites crues dont elle garde le secret.
S’enliser à nouveau dans un conflit, comme vous en avez la fâcheuse manie, ne sert en rien les intérêts des enfants scolarisés dans ces écoles car ils devront attendre encore bien longtemps pour avoir des locaux décents.

Jean Philippe Maillos
Conseiller municipal d’Agen, membre de la France Insoumise