Compte rendu du conseil municipal du 13 avril 2015

 

La vidéo du conseil est sur le site de la mairie
Conseil consacré au vote du Compte administratif de 2014 (le budget réalisé) et au budget primitif de 2015
Conseil de 5 heures. Technique et bien sûr politique. Il s’inscrit dans les débats précédents sur la baisse de la dotation de l’état et ses conséquences austéritaires. On a donc confirmation à Agen : refus d’augmenter les impôts, volonté de diminution des dépenses de personnel et de fonctionnement (Alpha et Oméga de la politique de la majorité), diminution des subventions aux associations (- 5 % en 2014 et -10% en 2015) et effondrement du programme d’investissements/aménagement sur le mandat (-17 millions sur 42).
1)Le débat en conseil. Il sera précédé ou accompagné par les articles de presse du 13 et du 14 avril. Une attaque conduite par E Eyssalet sur l’effondrement des investissements, présenté par la majorité comme le résultat de la baisse des dotations de l’état alors qu’il relève d’un programme électoral surévalué et intenable. C’est la théorie du mensonge. Une critique de la montée de la précarité du personnel.
Une première sortie du bois du Front National : il faut plus de policiers, baisser les impôts, revoir les subventions au Florida et au SUA. C’est du classique.
2) Mes interventions ( 2h32 à 2h40 sur la vidéo). Jeu de domino de l’austérité qui fait payer les salariés, les asso, l’absence de signal d’investissement pour une ville pauvre, des coupes contestables ( le musée), des maintiens dispendieux (la vidéo protection en zone urbaine).
3) Mes votes : Contre le budget avec le PS (et le FN). Contre la baisse des subventions à chaque nouveau vote pour les asso.
A bientôt pour de nouvelles aventures
JPhM

Cérémonie d’hommage aux fusillés pour l’exemple le 17 mars 2015 à Fourtic (Lot et Garonne)

La chanson de Craonne
La gerbe aux « victimes du capitalisme mondial »

 

Le comédien Robert Angebaud lit la dernière lettre du soldat de Tonneins fusillé pour l’exemple

Centenaire de la 1ère guerre mondiale : « à nos camarades victimes du capitalisme mondial »

Cérémonie d’hommage « aux fusillés pour l’exemple » de la 1ère guerre mondiale.

le 17 mars 2015 à  Fourtic (Lot et Garonne)

Allocution de Jean Philippe Maillos :

« Chers amis, chers camarades,

En 1925, un ouvrier maçon communiste a apposé une plaque sur ce monument aux morts de Fourtic : « A nos camarades morts pour le capitalisme mondial ».

Cette guerre a tué 10 millions de jeunes, des paysans, des ouvriers, des artisans..

Ce n’était pas leur guerre.

Je ne sais pas si une guerre peut être légitime… Si elle peut « appartenir » à quelqu’un…
– Mais cette guerre n’était pas la même guerre que celle que les citoyens de 1792 ont menée contre la coalition des monarchies qui voulaient étouffer la révolution française.
– Ce n’était pas la même guerre que celle des ouvriers parisiens se soulevant contre l’armée versaillaise en 1871 pour imposer le premier gouvernement ouvrier de l’histoire.
– Ce n’était pas non plus celle des peuples coloniaux combattant contre l’oppression et pour leur indépendance.

Non. Cette guerre était – déjà – celle des industriels et des banquiers qui voulaient conquérir de nouvelles positions économiques,
C’était celle des gouvernements qui voulaient lancer leurs peuples contre d’autres peuples pour les détourner des questions sociales, de celles des nations opprimées
Cette guerre était celle des états major militaires qui ne rêvaient que d’exercer leur art meurtrier.
Cette guerre était celle des empires de l’époque.

C’était une guerre de rapine… Selon l’expression de Lénine.
Tous les partis de la 2ème internationale et donc la section française -la SFIO – le disaient: « les ouvriers et les paysans français n’ont pas à aller étriper les ouvriers et les paysans allemands pour le profit des capitalistes. »
Et ils l’ont dit jusqu’au 02 août 1914, jour de la déclaration de la guerre.
L’ opposition au conflit, a la guerre qui germait était connue de tous. Et c’était d’ailleurs une mise en garde, publiquement exprimée, faite aux gouvernements qui marchaient vers la guerre.

Cette opposition fut maintenue, pour certains partis socialistes jusqu’à quelques heures avant la déclaration de guerre.
Le 29 juillet 1914, 3 jours avant la déclaration, a Bruxelles (siège de la II° Internationale) Jaurès, en compagnie de Rosa Luxembourg pour le parti allemand, s’oppose encore et toujours à la guerre.

Position honteusement trahie dans les heures qui suivent – après l’assassinat de Jaurès – par l’ensemble des partis socialistes, excepté les partis serbe et bolchevik.

Oh certes le combat contre la guerre n’allait pas tout seul.
Le matraquage patriotique des gouvernements, des administrations (dont l’École), d’une grande partie de la presse, avaient gagné bien des consciences ; et, hélas aussi, même des pans entiers de la social-démocratie.
Ces partis, il est vrai, étaient installés dans leurs positions parlementaire et étaient déjà institutionnalisés.

Ils ont envoyé leurs adhérents et les collègues de leurs adhérents à la mort.
Plutôt que de réaffirmer que cette guerre n’était pas la leur,
Plutôt que de perpétuer les traditions révolutionnaires.

Non, cette guerre ne concernait en rien les paysans et les ouvriers français, allemands, russes et de toutes les nationalités
Cette guerre a été imposée par les capitalistes européens et leurs gouvernements ; et elle a été conduite avec toute la brutalité que les techniques modernes permettaient et l’implacable inhumanité dont les états major ultraréactionnaires étaient capables.

Oui, tous ceux qui ne voulaient pas la guerre …
Oui, tous ceux qui ne voulaient pas courir à découvert sous le feu des mitrailleuses …
Oui tous ceux qui ne voulaient pas finir ensevelis sous les obus de l’artillerie ou broyés par les éclats…

Oui, tous ceux, même s’ils étaient peu nombreux, qui exprimaient ouvertement cette opposition, avaient raison.

Les quatre caporaux de Souain dans la Marne qui ont refusé de sortir de la tranchée avaient raison.

Le soldat de Tonneins, dont Robert Angebaud lira la déchirante lettre d’adieu, avait raison.

Et c’est cette raison que les bouchers de l’Etat Major français voulaient faire taire au prix de la plus abominable méthode, l’arbitraire le plus total : le tirage au sort. Dès le début de la guerre, des l’automne 1914, la répression la plus honteuse, la plus brutale a frappé ceux qui étaient soupçonnés de mutilation, ou de rébellion, ceux qui refusaient la mort sous la mitraille. Aveuglément.

Alors, le 16 mars 1915, les 4 inculpés de Souain comparaissent devant le conseil de guerre.

Le 17 mars 1915, il y a juste 100 ans, en début d’après-midi, les quatre caporaux sont fusillés :
• Théophile Maupas, 40 ans, instituteur du Chefresne, marié, deux enfants ;
• Louis Lefoulon, 30 ans, cheminot aux Chemins de fer de l’Ouest à Caen, originaire de Condé-sur-Vire, vivant en concubinage, un enfant ;
• Louis Girard, 28 ans, horloger, originaire de Blainville résidant à Paris, 17e arrondissement, marié, un enfant ;
• Lucien Lechat, 23 ans, garçon de café à Vitré, originaire du Ferré, célibataire.

Il fallut attendre le 3 mars 1934 pour que la Cour spéciale de justice accepte de juger sur le fond et donne un avis favorable à la réhabilitation des quatre caporaux de Souain.

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« A nos camarades morts pour le capitalisme mondial » dit le monument de Fourtic

Par notre présence ici nous réaffirmons l’horreur que les peuples ont de la guerre
Nous saluons les 632 fusillés français et tous les fusillés allemands.
et nous nous désolons du carnage qui a retiré la vie aux jeunes gens dont les noms figurent sur ce monument aux morts, derrière moi.

« Guerre à la guerre ! » a t’on crié longtemps
– Vive la solidarité entre les peuples

 

« Il n’y a pas d’alternative » tribune de la revue municipale de mars 2016

Front de gauche-Initiatives Citoyennes
Expression dans la Revue municipale

Il n’y a pas d’alternative….

Je me doute du plaisir extrême que doivent ressentir les représentants de la Troïka en Grèce ( BCE, FMI, Commission Européenne). Très masculins ( aux exceptions féminines qui confirment, justifient et amplifient la règle…), purs produits d’un communautarisme typique d’ hommes, quinquagénaires ou sexagénaires, à costume-cravate, à pensée unique, libéraux grand teint, sûrs d’eux, sectateurs jusqu’à l’absurde depuis 30 ans, du « il n’y a pas d’alternative ». Quelle doit être leur jouissance de continuer à punir ces Grecs coupables. Et maintenant deux fois coupables : de leur dette ( » La Grèce a une dette envers l’Europe? Je croyais que c’était le contraire! » disait Godard) et d’avoir porté au pouvoir « des pas comme eux ». On va leur montrer qui commande se disent ils.
Et cela en ressentant peut être ce petit frisson excitant de la peur. Et si les Espagnols, fantasques, se sentaient concernés ? Et après eux, les Italiens, latins et imprévisibles ? Puis les Français, éternels frondeurs ?…
Mais « Il n’y a pas d’alternative » c’est sûr… À Athènes comme à Agen ?
Comparaison géographique prétentieuse et décalée peut être.
Car « il n’y a pas d’alternative » disent ils ici aussi : à la compression des dépenses publiques, à celle du personnel des services publics communaux, à celle des services publics.
Il n’y a pas d’alternative, disent ils : il faut construire une zone industrielle sur 200 hectares de terres arables du côté de Ste Colombe en Bruilhois. Projet très cher, inutile et destructeur. Mais « impossible de faire autrement. C’est ça investir. C’est ça le progrès et l’avenir. On
y croit, on y croit… »
« D’ailleurs, les opposants à ce beau projet ne sont pas des gens très sérieux… »
« Pas comme nous » disent-ils.
Pas sûr que ça dure.
Jean Philippe Maillos Continuer la lecture de « « Il n’y a pas d’alternative » tribune de la revue municipale de mars 2016 »

Compte rendu du conseil municipal du 9 mars 2015

 

Conseil très rapide
Le CM filmé est sur le site de la mairie
Les documents consultables également.

L’essentiel porte sur le Débat d’Orientation Budgétaire.
La presse s’est fait l’écho assez clairement (la dépêche lundi 9 mars en présentation et SO et la dépêche mardi 10 en compte rendu)

Comme son nom l’indique, il n’y a pas de vote à ce niveau. Il s’agit d’une présentation du budget à venir en fixant les grandes orientations des recettes et des dépenses de la ville.
Dans ce contexte d’austérité, la situation n’est pas difficile à comprendre…
La question qui fâchera (aussi) portera le mois prochain sur les choix concrets qui appliqueront la baisse de la dotation de l’état et la non augmentation des impôts locaux conduisant à une baisse des dépenses (certains sont connus et actés : la compression du personnel, la baisse des subventions aux associations…) d’autres sont connus mais pas encore définis avec précision ( les tarifs des services, les choix des investissements à diminuer…)
Cela renvoie au difficile vote du budget le 13 avril prochain…

Longue et (trop) technique intervention d’E Eyssalet sur les bases d’imposition locales et une volonté de la majorité de minorer les recettes de la ville (j’avoue mon incompétence pour en juger)
A noter son qualificatif d' »austérité » donné pour la première fois à la politique gouvernementale…

Mes interventions :
-sur l’austérité (j’en voie qui sont étonnés !), le personnel communal, l’invraisemblance des différences de taux d’imposition dans l’agglomération, le principe du tarif.
-Une petite ironie sur le vote du budget sur le pruneau show ( 270000 euros de subvention..) alors que le CM sur la politique culturelle aura lieu en mai.

Mes votes : une abstention (seul) sur le pruneau show. Les autres votes rapides seront sur des points techniques. Sauf la commission d’évaluation des Montreurs dont j’ai déjà parlée.

A bientôt pour de nouvelles aventures
JPhM
Blog

On sera porté par la Grèce…

Interview – article

On ne parle plus de grand soir et de Révolution. Mais de la force et du courage du peuple grec, Jean-Philippe Maillos, ajoute «le travail commence en France…».

Le portrait du candidat Maillos en lice pour conquérir la mairie d’Agen, s’intitulait alors, «Il rêvait d’un autre monde». Il rêve toujours d’un autre monde. Mais depuis dimanche soir, le militant du Front de gauche s’aperçoit que cet autre monde-là est possible, «sans révolution et sans grand soir, seulement parce que le courage et la détermination d’un peuple viennent de se traduire dans les urnes». Et s’il salue aujourd’hui la victoire de Syrisa, «c’est parce que les idées et les actes du parti grec sont proches des miennes». Mais il y a autre chose, aussi. Comme une leçon à méditer de ce côté-ci de l’Europe. «Jusqu’à présent l’appauvrissement des peuples se traduisait par l’arrivée au pouvoir des partis d’extrême droite». La gauche radicale désormais au pouvoir en Grèce, «c’est aussi une très bonne leçon pour la gauche traditionnelle qui vient de recevoir un coup de pied au cul». Pour Jean-Philippe Maillos, «c’est une très bonne leçon. On n’a jamais totalement perdu quand on a raison». La leçon de la victoire électorale de Syriza en Grèce, «elle doit aussi être à tirer par la gauche radicale en France».

«Un espoir…»

«Cette très bonne leçon» venue de Grèce est à rapprocher pour Jean-Philippe Maillos de ce qui se passa dans les rues de France après l’attentat à «Charlie Hebdo», «il faut parler de dignité du peuple en Grèce comme il faut parler de la dignité du peuple de France qui montra dans les rues qu’elles étaient les vraies valeurs de la République. C’est comme un espoir qui vient de naître» ajoute le militant agenais, «le travail commence désormais en France, on va être porté par le résultat électoral de la Grèce». Il attend encore une deuxième bonne nouvelle, en fin d’année, venue de Podemos et de l’Espagne. Pour un «deuxième grand jour…»

la Dépêche

Charlie et la manif

12 janvier 2015

Certes. Il peut y avoir un débat sur plein de choses..

Surtout avant et après.

Mais quand même… Aujourd’hui…

 … Aujourd’hui quand 4 ou 5 millions de personnes se rassemblent pour dire « je suis Charlie, je suis juif, je suis policier… » Et que les assassinés sont arabes, blancs, juifs, policiers, policière, musulmans, journalistes, athées, dessinateurs et blasphémateurs… Je trouve ça pas mal du tout… Ça a du contenu…. Tiens je le dis c’est même vachement bien. 

Et je l’avoue avec mon cœur d’artichaut, c’est aussi franchement émouvant.

Bon d’accord ça suffira pas. Bon d’accord il y avait aussi les vilains. Mais ouf, ils n’étaient pas vraiment mélangés…

Moi, je suis content et un peu fier de voir ça. 

Ben, parce que c’est mieux que le contraire. Pardi.

JPhM

Sans réserve et sans confusion le 10 janvier

Il n’y a pas de difficulté à être rassemblés ensemble même si on est très différent. Parce qu’on est ensemble abasourdi par ces assassinats politiques et ces assassinats antisémites. Appeler et participer à ce rassemblement c’est sans réserve. Être Charlie, c’est sans réserve.

Mais il n’y a pas de difficulté non plus à refuser de laisser croire que les forces politiques présentes ont les mêmes analyses et les mêmes propositions. Ou qu’elles oublient qui elles sont et ce qu’elles font.

Jean Philippe Maillos
Ensemble ! Front de Gauche – Agen