Inauguration de l’école Simone Veil

 

Communiqué de presse

Quel hommage à Simone Veil ?

Qu’Agen donne à une de ses écoles le nom de Simone Veil est une excellente chose ; qu’une exposition, en hommage à Simone Veil, illumine de sa simplicité le grand escalier de la mairie est très bien ; que le grand rabbin de France fasse une conférence sur la mémoire de la shoah est une juste évidence.
Alors pourquoi ce sentiment de malaise dans cette journée d’hommage ?
Ce n’est pas la présence – mal défini – du grand rabbin de France au baptême de l’école ce mercredi 10 octobre qui est le plus troublant ; c’est bien l’ignorance et la confusion qui entourent son invitation, ce jour là, pour honorer cette femme si honorable.
Car Simone Veil était agnostique et sans religion. Et elle n’affirmera sa judéité – dans un texte tellement beau qu’il faut le lire et le relire*- que pour se lier de façon imprescriptible aux six millions de morts de la Shoah.
Honorer Simone Veil c’est justement éviter de restreindre sa dimension à celle – trop étroite et qui n’est même pas la sienne – d’une religion. Et comment ne pas voir que la présence du grand rabbin, seule personnalité invitée, est la marque tellement maladroite de cette réduction ?
Honorer Simone Veil c’est au contraire ouvrir ce que fut son monde multiple. Tous ses combats ne furent pas ceux de la gauche, bien sûr. Mais femme et femme politique, on peut sèchement rappeler que son combat majeur pour l’IVG s’affronta aussi aux hiérarchies religieuses.
Et aussi rappeler – car nul ne le fait jamais – que durant la guerre d’Algérie, membre du cabinet du Garde des sceaux, elle a sauvé la vie de nombreux détenus du FLN.

* « je suis juive »

Jean Philippe Maillos
Conseiller municipal France Insoumise

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