Les surfacturations des entreprises. Des questions sans réponse.

Communiqué de presse

Quelques remarques après le Conseil municipal d’Agen du 30 janvier 2017

La question des sur facturations de travaux par des entreprises agenaises n’a toujours pas de réponses. (1)

Qu’un miroir de sécurité routière soit -c’est un exemple- facturé 2000 euros est une invraisemblance. C’’est un gaspillage d’argent public, capté ici sans vergogne par une entreprise privée.
Se dire qu’il pourrait en être pareil pour des travaux à plusieurs centaines de milliers d’euros fait frémir.

Alors, il ne suffit pas à l’Adjoint responsable des finances de répondre en conseil le 30 janvier, que « certes cela arrive, qu’il y a des milliers de travaux dans une année dans la ville, que les démarches de commande publique sont très complexes, que tout ne peut pas être vérifié, qu’il ne faut pas être excessif » pour évacuer la question de cette surfacturation de travaux que la ville d’Agen paye et qui profitent à des entreprises indélicates (c’est un euphémisme).
Il y a 3 choses simples à pratiquer immédiatement :
-transmettre à tout citoyen qui le demande la totalité des factures. Il est paradoxal d’entendre dire en conseil que cette transmission ( à celui qui a levé le lièvre) sera limitée à ce que la loi permet… Alors que justement la loi n’est plus restrictive.
-transmettre systématiquement ces factures détaillées, aux conseils de quartiers: bien souvent la simplicité de certains travaux permet une analyse facile par un citoyen impliqué. Les conseils de quartiers ne disposent pour l’instant que d’une évaluation sommaire du montant en amont des travaux
-intervenir auprès des entreprises quand les surfacturations sont avérées. C’est un minimum…
Il y a aussi une nouvelle volonté politique à affirmer.
Aujourd’hui, à force d’avoir, par idéologie libérale, comprimer le personnel communal, fait disparaître les Régies pour pratiquer la sous-traitance ou la Délégation de Service Public, les communes s’aperçoivent, ou font semblant de s’apercevoir, que leurs budgets sont pillés par ces entreprises. On l’a vu à Agen avec la gestion des parkings, on le verra demain avec la gestion de l’eau, on l’aperçoit aujourd’hui avec les travaux des quartiers.
Il serait temps de revenir à la raison en montrant un peu d’insoumission aux pseudos lois du marché et des entreprises.

Jean Philippe Maillos
Conseiller municipal Front de Gauche

(1)cf les articles de presse relatant les propos de Monsieur Aubaret sur les conseils de quartier le 16 décembre.
Dans la vidéo du conseil, l’échange sur cette seule question entre monsieur Lusset , le maire et moi même commence à 1h19.

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