Une clef pour comprendre le maire d’Agen : De quoi l’école Langevin, le barrage Beauregard et la Technopole Agen-Garonne sont-ils le nom ?

Communiqué de presse

-Une école qui sert à des centaines d’enfants mais que l’on voudrait reconstruire sur un terrain inondable…
-Un barrage sur la Garonne qui ne sert plus à rien mais que l’on voudrait quand même voir renaître…
-Une zone industrielle qui ne sert pas encore mais qui est démesurée et qui détruit 200 ha de terres fertiles…

Derrière ces 3 projets, il y a toujours la même chose : l’incompréhension quasi absolue des exigences écologiques. Qu’il s’agisse d’environnement, de protection de la biodiversité ou de précaution contre les dérèglements climatiques : c’est bien la même carence volontaire chez le maire Jean Dionis et son adjoint Bernard Lusset.

La traduction de ce travers idéologique – car il ne s’agit pas d’incompétence bien sûr ! – est multiple. On retrouve au gré des discours : l’acharnement aveugle à lutter contre toute règlementation ou précaution écologique gênante ; la mise en accusation des fonctionnaires, l’argumentation à géométrie variable dans le temps ; l’ineptie de certains discours notamment dès qu’il s’agit de rivière, de fleuve et de poissons…

Ainsi l’effet de miroir est évident si on se penche sur l’étonnante similarité des comportements de monsieur le maire en ce qui concerne le barrage de Beauregard d’une part et l’école Langevin d’autre part. Et c’est très inquiétant.
Reprenons un peu l’histoire :
1) Pour le barrage de Beauregard, la volonté des associations environnementales (et de fait des ministères de l’écologie successifs) est simple et de bon sens : puisque le barrage a perdu sa fonction, supprimons-le pour retrouver une « continuité écologique » du fleuve et aider une population halieutique de migrateurs extrêmement fragilisée.
Le maire d’Agen n’aura de cesse de contester cette volonté : la première année on l’entendra dire qu’il faut préserver un « patrimoine » (le barrage en tant qu’édifice historique), les années suivantes qu’il faut protéger la prise d’eau d’Agen et les berges, et ces derniers temps qu’il faut construire une usine hydroélectrique… comprenne qui pourra. Quatre ministres de l’écologie successifs (cinq avec celui d’aujourd’hui car l’histoire est longue) diront non.
Bataille perdue donc : en 2018 le site de Beauregard devrait retrouver son arasement naturel, sans le barrage…

2)Pour l’école Langevin, le consensus pour reconstruire cette école délabrée est certes établi depuis longtemps. J’ai rappelé qu’en 2009 la reconstruction sur place (et non ailleurs) est votée en conseil municipal. Mais en 2015, comme sorti d’un chapeau, apparaît dans les propositions du maire… le parc Mathieu ! Beau terrain il est vrai mais fortement inondable et franchement inconstructible… C’est non pour les services de l’état. Et aussi pour quelques personnes raisonnables… Qu’importe pour monsieur le maire car maintenant, il n’y aurait pas de terrain alternatif : c’est le parc Mathieu ou rien ! Monsieur le maire est déterminé. Et commence, une nouvelle fois, la saga contre tous les empêcheurs d’avoir raison tout seul (en vrac : « l’administration figée », la « réglementation risible », « l’entêtement des services de l’état », etc.).
Puis le temps des procès est venu : le Tribunal Administratif dira non, la Cour d’appel administrative dira non.
La médiation auprès du ministère de l’écologie est tentée pour obtenir la modification du Plan de Prévention des Risques d’Inondation? C’est non aussi. En ces temps climatiques réchauffés et perturbés, pas facile d’autoriser de construire une école dans une zone inondable !
La campagne de monsieur le maire continue. On a droit au lancement d’une pétition des parents (qui préfèrent sûrement une école enfin construite à un combat perdu !)
Et pour la première fois de son histoire, le conseil municipal du 22 janvier se tiendra sous le préau de l’école Langevin à Montanou !

Monsieur le maire, s’il vous prenait l’envie d’un autre conseil municipal, en barques, sur le lac de Bajamont, je nous souhaite alors que la Masse ne nous porte pas jusqu’au parc Matthieu par une de ses jolies petites crues dont elle garde le secret.
S’enliser à nouveau dans un conflit, comme vous en avez la fâcheuse manie, ne sert en rien les intérêts des enfants scolarisés dans ces écoles car ils devront attendre encore bien longtemps pour avoir des locaux décents.

Jean Philippe Maillos
Conseiller municipal d’Agen, membre de la France Insoumise

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