Violence et République

Communiqué
A l’unisson, tous nos ministres clament que « la République est en danger, que l’ultra violence met à bas la démocratie, et que de nouveaux moyens de répression doivent être mis en oeuvre ».
Mais l’ultra violence de qui ?
De manifestants certes. Il n’est pas difficile de le voir.
Mais surtout, encore et bien plus, l’ultra violence d’une police qui utilise des armes qui mutilent, qui arrachent des mains, des pieds, qui éborgnent et qui fracassent des visages.
Et sur cette violence de la mutilation, nul ministre (et surtout pas le premier), nul secrétaire d’état ne parle, ne s’exprime, ne s’inquiète. Comme des canards sans tête, tous vont dans le mur d’une répression réaffirmée jusqu’à la nausée, devenue leur seule ligne de conduite pour sortir de la crise sociale. Crise sociale, précarité sociale, misère sociale, dont ce pouvoir ne parle même plus.
Comme toujours dans l’histoire, face à l’exigence de justice sociale et fiscale – car c’est cela les gilets jaunes – les nantis et leurs gouvernants s’enferment derrière leurs murs et la violence d’Etat.
Etrangement, dans cette grande peur des gueux, nos ministres retrouvent les accents les plus réactionnaires et de fait les plus anti-républicains. Car notre République est née de l’émeute et a grandi avec elle. Que fêtons nous donc le 14 juillet ?..
C’est la justice qui empêche l’émeute. Et non la police.

Jean Philippe Maillos
Conseiller municipal FI d’Agen.
jmail

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